Description
Affiche Magasin ; largeur 41cm x hauteur 63cm / image ; largeur 40cm x hauteur 59cm / cadre blanc ; haut 0,5cm, bas 3cm, droit et gauche 0,5cm / 2 logos ; France Télécom, France Inter / imprimée en quadrichromie sur du papier offset 135g / prix 8 Euros /
Peinture originale à l’acrylique et aux crayons de couleurs
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Affiche Collector ; largeur 41cm x hauteur 60cm / image 40cm x hauteur 59cm / cadre blanc ; haut, bas, droite et gauche 0,5cm / aucun logo // affiche imprimée en quadrichromie offset sur du papier couché 250g / Prix 10 Euros
Peinture originale à l’acrylique et aux crayons de couleurs
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Jean Paul Boutellier, Créateur et directeur de Jazz à Vienne.
Les pingouins ont eu un grand succès auprès du public au même titre que les grenouilles et les lapins. Les tee-shirts se sont arrachés…
Texte Bruno Théry
Comment les pingouins ont ils vu le jour? Jean Paul m’avait bien signifié lors de notre première rencontre que je devais aller vers des images décalées, qui disent autre chose . Il voulait dire qu’il préférait (et il préfère toujours) que cette image traduise ce qu’il appelle » l’esprit jazz à Vienne » . « Esprit jazz à Vienne « es tu là ? avons nous tendance à dire pour le parodier. Mais l’homme ne définit rien, il faut essayer de comprendre tout seul ce qu’ il en est de » l’espritjazzàvienne »…
Pour faire travailler mon imaginaire je regarde beaucoup d’images , je fais des photographies, j’ai les yeux qui traînent un peu partout. Et j’ai une case « esprit jazzàvienne » dans mon cerveau. Quand j’ai rencontré Jean Paul je ne pensais pas que ma vie depuis vingt cinq ans serait rythmée par cette obsession! C’est comme ça qu’un jour, le portrait d’un bébé pingouin qui sortait de l’oeuf s’est rangé dans la case. Un petit pingouin tout rond , duveteux, pataud, faisant ses débuts sur la banquise en se dandinant.
Pendant le festival, je m’installe souvent dans les gradins avant l’ouverture des portes et j’assiste à l’entrée du public, à la course pour prendre les bonnes places. C’est très bon enfant, les gens viennent en famille, les groupes d’amis se retrouvent, se hèlent, ils apportent leur barda, coussins, pique-niques, couvertures, sacs à dos…c’est pour la musique bien sur mais c’est aussi le prétexte d’ une expédition conviviale. C’est un spectacle très amusant, ils arrivent un peu hagards en bas de ce théâtre immense,
ils ont cet aspect pataud et nonchalant des gens qui sortent d’une journée de travail dans l’attente d’un moment heureux.
Si on a la chance de pouvoir venir plus tôt l’après midi au théâtre antique , on voit arriver les musiciens avec ce même pas nonchalant, ils descendent juste de l’avion, la plupart ont déjà donné un concert la veille, peut être à des milliers de kilomètres, le décalage horaire, la fatigue… Ils arrivent , avec leur petits sacs à dos, leurs instruments dans leurs étuis. Ils arrivent par l’arrière du théâtre en empruntant des petites rues étroites, et découvrent ce lieu immense, large et très lumineux, cette énorme bouche que constitue le cadre ouvrant sur ce mur de gradins. On les sent projetés, hébétés face à la magie de ce lieu avant d’ouvrir leurs étuis, de sortir leurs instruments et de faire les balances. Mes pingouins ressemblent un peu à ces tribus de musiciens et de spectateurs. Ils vaquent dans l’arène, ils se préparent, c’est tranquille et joyeux à la fois…
Pour la mise en couleur, je les ai d’abord peints comme le bébé pingouin, poilus, réalistes, couleur taupe sur un ciel bleu. J’ai fait une deuxième maquette en pensant au noir et blanc du jazz, c’était un peu téléphoné pour des pingouins. Je sentais bien que j’avais envie d’aller vers autre chose mais j’avais besoin de me sécuriser. Et puis j’ai sauté dans la couleur en invoquant » l’espritjazzàvienne »… Les couleurs ne sont pas venues tout de suite, j’ai vraiment pataugé, c’était moche, c’était sale, je mettais du vert et pardessus je remettais du bleu, et pardessus encore de l’orange, j’en ai mis des couches et ça ne m’allait jamais.
Jean Paul a choisi très rapidement ce dernier, alors qu’il est daltonien , ce qu’il voit est un mystère pour moi. Il y a eu un tel retour sur cette image qu’elle m’a en quelque sorte ouvert les portes de la liberté.
Dans les petits croquis de départ, les premières esquisses, j’avais écrit » Jazz à Vienne » à la main, juste comme ça pour mettre le titre en place mais sans me poser le problème de la typographie, d’une façon simple et rapide au crayon .
Sur un dessin comme celui ci très peint, sensuel, j’ai plutôt tendance à installer un lettrage en contrepoint, très propre, classique. Mais là, c’est ce lettrage jeté, libre qui allait le mieux.