Description
Affiche litho 63cm x 45cm; image 56cm x 41cm ; cadre blanc haut, bas, 2cm droit, gauche 3,5cm
| marge gauche cm |
marge haut cm |
marge droit cm |
marge bas cm |
| 3,5 | 2 | 3,5 | 2 |
Jean Paul Boutellier
C’est l’affiche dont des gens hors festival m’ont le plus parlé . D’abord c’est la première où apparaît un personnage. Beaucoup de gens sont très sensibles à ce dessin, il est vrai que ce gamin est attachant. Sur le premier dessin, il avait des ailes( mais pas encore des cornes) , très Caravage , oui Bruno dans sa grande modestie se compare parfois à des maitres, Caravage, Bonnard, Tiepolo , enfin les chiens aboient Caravage passe….
Je n’aimais pas du tout les ailes. Ce petit bonhomme sur sa guitare, on a l’impression qu’il est dans l’espace, qu’il vole et dans la musique du jazz on a pas besoin d’avoir des ailes pour voler.
C’est vrai, j’ ai reçu des témoignages très forts sur cette affiche, bien plus que pour les autres.
Bruno Théry
Je ne pensais pas en dessinant cette affiche que ce petit enfant susciterait de telles émotions.
C’est d’abord John William, cet immense artiste que j’écoute souvent quand je bosse, Jean Paul me le présente à la sortie du festival, et ce gars là m’embrasse avec émotion, ça m’a fait un choc …
Deux années plus tard, alors que je signais des lithographies à l’entrée du théâtre antique. Il y a un jeune gars qui passe, un jeune d’Afrique du nord et il me dit : c’est vous Thery?… Il plonge sa main sur son coeur pour attraper un truc dans sa poche de chemisette, il en sort une carte postale de cette affiche 92 et il me dit d’un ton très abrupte, « cette image là, je l’ai tous les jours sur mon coeur. « , il la range dans sa poche et s’enfuit.
Genèse de l’affiche.
J’étais avec mon fils, qui était tout môme, dans un jardin public avec des balançoires, des jeux… Il y avait un petit garçon africain qui jouait sur un tracteur bleu en plastique. Et puis à un moment, il se met à cogner sur une petite gamine qui était à côté. Sa mère l’engueule, et il continue. Alors elle se lève, une grosse dame noire, impressionnante, et elle lui fout une beigne, mais une sacrée ! Le gamin, à peine ébranlé, se retourne et la fixe d’un regard troublant C’est lui que j’ai adapté en ayant adouci son regard…
Ce qui est marrant, c’est comment on en est arrivé là. Je voulais faire un truc très tableau, très classique, touffu, un peu à la Tiepolo… Des mecs en toge, mais qui tenaient négligemment un instrument, une trompette… Avec de belles couleurs : safran, bleu… Un peu majestueux, le théâtre antique, quoi. Et il y avait plein de personnages. Jean-Paul disait : « Ouais, c’est bien. Tu peux pas décadrer un peu, par là ? » Et il virait des personnages, et on recadrait toujours un peu plus en enlevant encore des personnages. Finalement, il ne restait plus que ce petit bonhomme sur la guitare, là, dans un coin ( il avait des ailes à l’origine, un petit ange, à la Tiepolo ! ). Il l’avait repéré dès le début : c’était lui qu’il voulait !
Après il y a eu toute cette histoire du doigt du gamin que j’ai dû refaire : Jean-Paul trouvait le doigt qui tient la bride démesurément long… Je l’ai refait plusieurs fois…
Pour l’emplacement du titre par contre, j’avais mon idée, mais je n’ai pas eu gain de cause. Je faisais passer le titre au dessus de la guitare mais derrière le personnage du gamin .Cela rappelait les vieux disques, les 78 tours. C’était dix fois plus élégant mais le commandatore ne voyait pas son titre ailleurs que tout en haut de l’affiche
Note : les photos en ligne intègrent la signature de l’artiste 
en filigrane, celle-ci ne figure pas sur les affiches en vente.
