Description
Affiche Collector ; largeur 58,5cm x hauteur 44cm ; image 57cm x 43,5cm ; cadre blanc haut , bas, droit, gauche, 0,5cm ;
Papier couché 250g brillant
marge gauche cm |
marge haut cm |
marge droit cm |
marge bas cm |
0.75 | 0.75 | 0.75 | 0.75 |
Jean Paul Boutellier, Créateur et directeur de Jazz à Vienne.
Cette affiche est certainement, à mon avis, une de celles qui caractérise le mieux le festival, avec cette femme qui a une sensualité terrible.
Les deux gamins avaient les fesses nues au départ. On s’est dit que cela pouvait poser des problèmes, on a rhabillé les enfants.
Louis Mermaz qui était le maire de Vienne à l’époque et ministre, sunommé « éléphant « du parti socialiste, ne semblait pas aimer l’affiche et m’avait dit : Mais pourquoi l’éléphant ne va pas dans le même sens ? Je lui ai répondu, vous savez, les éléphants ils ne s’occupent jamais de choses très intéressantes et marchent souvent à contre-sens…
J’avais eu une réflexion très désagréable d’une spectatrice qui m’avait dit que nous étions discourtois vis à vis des femmes un peu fortes, alors que notre dame est d’une sensualité terrible!
On ne se moque pas d’elle parce qu’ elle est un peu ronde, pour moi elle évoque les grandes chanteuses de blues et je trouve qu’elle a un très joli mouvement dans la nuque.
C’est drôle car quelques années après, dans une publicité de Renault pour la Scénic, on voit deux enfants avec un éléphant sur les places arrières de la voiture ,elle rappelle vraiment l’affiche.
Bruno Théry
Pour l’édition de 1997 je m’étais lancé dans des images genre préhistorique avec des personnages assez incertains et un rendu général des dessins presque abstraits, j’étais très fier de moi car je trouvais que c’était bien de changer.
Mais rien de ce que j’avais fait ne devait trouver grâce aux yeux de Jean Paul, sans doute parce que je sortais trop de la ligne , du fameux fil rouge …Son flair infaillible a dû juger que ces images n’auraient pas un impact assez fort.
Alors pour ne pas me vexer, il m’a dit bien aimer un ou deux projets, mais que ce serait pas mal aussi de reprendre un dessin de 96 qu’il aimait particulièrement. Et au moment du choix final il a jeté son dévolu dessus. Il est vrai que cette affiche de la » grosse dame » comme on l’appelle, a très bien fonctionné.
En fouillant dans les boites de diapositives, de mon père, des années 1950 je tombe sur une tante un peu forte en maillot de bain, de dos, avec un petit cousin de dos lui aussi . Cette photographie très banale, très vacances dégageait une certaine tendresse. Elle me plaisait car je voulais faire un projet avec des gens de dos montrant le public qui regarde la scène, on reste dans la dynamique du spectacle mais on change de point de vue. J’ai habillé la dame avec un paréo de Paul Gauguin pour l’été et j’ai gardé ma tante un brin rondelette pour la sensualité et j’ai mis son petit garçon en tenue de tennis car Jazz à Vienne succède à Rolland Garros., Comme nous sommes dans une affiche horizontale, je l’ai dupliqué une fois, deux fois jusqu’à avoir trois enfants. C’était rigolo mais il y avait trop de personnages de dos! Il manquait un regard qui nous accroche. En flânant dans une bouquinerie , je tombe sur un livre sur les bébés animaux et précisément sur un bébé éléphant entre livres sur les voitures de course et livres de cuisine, ça a fait tilt… Ce que j’aimais le mieux , c’était le petit oeil égrillard de l’éléphant.
On avait le public et les artistes dans le même espace temps.
J’ai fait ce dessin en 1996 qui était sans doute pour moi une bonne année car j’avais aussi commis les pingouins.
Note : les photos en ligne intègrent la signature de l’artiste en filigrane, celle-ci ne figure pas sur les affiches en vente.