Description
Affiche collector ; largeur 40cm x hauteur 60cm ; imprimée en quadrichromie offset sur du papier couché satiné-mat 450g/m2 ; 8 tout petits logo sur une bande noire de 2,5cm au bas de l’affiche ; Prix 10 euros.
Logo « Les Arts du Récit » ; création Hervé Frumy.
Original de l’affiche ; construction sculpturale par l’agglomération d’une très ancienne tête de poupée en porcelaine cassée, des yeux de taxidermiste et l’ajonctiond’ éléments du jouet « Meccano » première génération. Le tout lié par de la pâte à modeler.
Note : les photos en ligne intègrent la signature de l’artiste en filigrane, celle-ci ne figure pas sur les affiches en vente.
Texte Théry
C’est une tête en porcelaine qui me vient de ma mère qui lui venait de la sienne. Un jour lors d’un accident, cette tête a été cassée, avec cette partie ci intact, et le haut du visage en mille morceaux, impossible de les recoller.Je n’ai pas pu me résoudre à la jeter, elle est restée dans cet état et elle en est devenue encore plus précieuse comme toutes ces sculptures égyptiennes que j’ai vu récemment au musée Saint Pierre à Lyon où les têtes sont cassées et amputées de divers morceaux, comme toutes ces sculptures massacrées à la révolution, tous ces saints et ces vierges dans les églises qui font la richesse de tous nos musées, au Louvre même, la Venus de Milo ou la Victoire de Samotras, tête et bras cassés. Non ça apporte encore plus de charmes, comme les vitraux sales et noircis de Chartres ou de Brou.
Sur le haut de la tête, les Méccanos font partie de la toute première livrée de ces jouets eux aussi très anciens. Il y avait volonté de créer un objet sculptural avec ces objets très anciens et très codés..lls ont la dimension et la sacralisation de l’oeuvre d’art Ici nous sommes avec un objet de communication lu comme tel. Ce n’est pas un objet de communication. Comme dit Magritte « ceci n’est pas une pipe » en montrant une pipe, Ce sont les peintures d’Andy Warhol, il faut dépasser son premier sentiment, il faut faire un chemin, c’est comme toute spiritualité, il faut acquérir des clefs et ainsi échapper au monde merveilleux de TF1 et de Disneyland..C’est un objet sculpture avec toute la distance d’un objet qui estprésenté comme tel, assemblé comme tel et vu un peu comme dans un écrin. Il est très beau, il est sur un fond qui est très profond.
Ce serait la photographie d’une divinité mythique, peut être un objet de culte ou même un exvoto. Il est tellurique et rapproche les forces de la nature, l’organisation et le calme du bas du visage et l’explosion et le big bang de sa partie créatrice mais qui trouve son fondement et son organisation au niveau même de la parole. Dans cette image on va chercher dans le profond de soi, les origines du conte avec le bas du visage et la bouche qui dit et le haut de la tête et qui s’y passe t’il ?
Texte Henri Touati directeur des Arts du Récit ; Edito du Festival 2008.
(avec l’autorisation d’Henri Touati)
Après une année 2007 mouvementée, marquée par l’incendie qui a détruit le Couvent des Minimes et le 20ème anniversaire notre festival qui est resté dans les mémoires, nous pensions aller vers une année 2008 plus sereine.
Il en est malheureusement autrement avec les dangers qui pèsent sur les missions du Ministère de la Culture. la baisse annoncée des subventions d’état, le risque de plus en plus accru de voir disparaitre les règles spécifiques de l’intermittence du spectacle (annexes 8 et 10) augurent un avenir bien sombre. Un contexte orageux semble se dessiner pour tous ceux qui pensent que la culture, l’art sont un bien public et nécessitent des moyens des collectivités publiques et particulièrement de l’état.
Le Centre comme beaucoup d’autres, est touché (moins 4% de ses subventions d’état). Les artistes qui nous accompagnent ne peuvent plus mettre en perspective leurs projets. Nous devons mettre en évidence les enjeux du lien entre l’art et la société, entre l’éthique et l’esthétique, entre le politique et le poétique. Il est temps que l’engagement de tous amène nos responsables à mettre un terme aux risques qu’ils nous ont fait courir. Agir malgré tout !
Le Festival 2008, au delà des nécessaires revendications, sera, nous l’espérons, l’occasion de vous faire vivre des moments forts, émouvants, joyeux … des moments de partage.
Alors une fois de plus, ce sont les histoires qui seront au centre de ce festival; celles d’Henri Gougaud que nous fêterons en quatre soirées singulières, celles de tous ces conteurs : Nora Aceval, Chirine el Ansary, Bernadète Bidaude, Muriel Bloch, Jean Claude Bray, Jihad Darwiche, Rémy Boussengui, Michel Hindenoch, Lila Khaled, Patrick Mohr, Hélène Phung, nourries de la tradition pour construire un regard d’aujourd’hui ; ce sont les créations de : Rachid Ackbal, Jennifer Anderson, Mimi Barthélémy, Gigi Bigot, Vaber Douhouré, Kamel Guennoun, Hassane Kouayaté, Myriam Pellicane, Bruno de la Salle et la Cie du Tire-Laine.
Le festival se clôturera par un colloque : « Transmettre », qui nous permettra de faire le point sur notre discipline avec des intervenants de grande qualité qui viendront partager avec leurs connaissances, leur savoir, leurs questionnements.
Bon festival 2008.